samedi 30 août 2008

Fihaonana "Aérodrome Pierre Barbe"

Aujourd'hui au programme une petite ballade en direction de Fihaonana, un terrain en latérite au nord ouest d'Ivato, à une vingtaine de nautiques...

Mon décollage est un peu rapide à mon goût, pas le temps de réfléchir que je suis encore sorti de l'axe, le vent n'est pourtant pas méchant...

Virage à gauche en prenant un peu d'altitude pour conserver la liaison radio avec la tour... on va vers les montagnes !

On survole des rizières, des villages, nous sommes presque en fin de saison sèche ( et froide !), ça se voit aux couleurs.

Le terrain vers lequel nous nous dirigeons est ouvert depuis 1936 ! Dans une autre époque, Madagascar avait la réputation de compter la plus grosse densité de terrains, 368 ont été recensés au fil des ans. Il en reste officiellement environ 130, une bonne quarantaine sont réellement en service ( j'en ai 207 dans mon flight Simulator !).

Nous nous rapprochons des collines, histoire de profiter des vents générés et d'essayer d'attraper quelques pompes. Le terrain est juste derrière une petite montagne comportant des antennes, j'essaie d'enregistrer le maximum de repères, pas si simple !


A force de chercher des pompes,on les trouve...ou on les reçoit ! Une violente rafale bascule l'horizon sans prévenir, mais je réagit promptement et je ramène les ailes à plat, même pas eu le temps d'avoir peur ! P'têt passé un peu trop près de la montagne tout compte fait...


Je repère assez vite le petit lac à droite du terrain, un peu moins la piste que nous survolons une première fois pour reconnaître l'état et vérifier qu'un éventuel zèbu ne serait pas en train de se prélasser... si si ça arrive !

La piste n'est malheureusement pas ouverte, ce sera donc des présentations et passages bas, tout d'abord sur la 14, je reprend les exercices précédents au palonnier, mais c'est encore loin d'être ça, puis la 11, le vent plus dans l'axe facilite un peu la chose mais c'est toujours pas gagné.

En finale, la 14 parait très courte, normal elle est franchement "bossue" et on n'en voit que la moitié !

Retour sur Ivato, on entend à la radio que l'A330 Corsair est en approche à 25 N au FL090, d'ailleurs "Tana control" ne manque pas de s'inquiéter de notre situation, notre cap retour nous met pas très loin de l'axe d'approche...

Le bel oiseau bleu nous rattrape alors que nous filons au nord pour intégrer la "vent arrière" et nous assistons à l'atterrissage. En base, on le voit remonter la piste, ça va être juste... Nous proposons un 360° de retardement...puis un deuxième parce que visiblement il se traine, mais non, au moment d'entamer un deuxième tour, la tour nous autorise pour la 11 "vous pouvez y aller alpha romeo, il dégage sur la bretelle".

Jusque là, le vol a été magnifique, j'ai bien profité, je m'aligne comme je peux, en descente, j'ai toujours un petit désaccord entre mes yeux, la piste, mes pieds (surement le cerveau aussi...) mais l'instructeur reprend le dessus quand c'est trop mal barré...et là, vlan, au moment de toucher, on se prend notre deuxième rafale, le zinc se met en travers, une brève remise de gaz et Marcel plaque l'ulm sur la piste. Pas vraiment eu le temps de bien suivre toute l'action, mais un ami en train de suivre notre atterrissage depuis le tarmac me dira ensuite que vu de l'extérieur "c'était un peu chaud" ! ( et la tour moitié ironique-moitié blagueuse qui lance un "j'ai cru voir une remise de gaz..." ).

Conclusion, j'ai parcouru quelques blogs d'élèves pilotes ulm, certains se vantent d'avoir posé l'engin ( accessoirement d'avoir décoller aussi d'ailleurs) dès la première leçon, et bien toutes mes félicitations à eux car j'en suis à ma cinquième et c'est toujours pas moi qui atterri comme un grand ! (mais j'ai quelques doutes ceci-dit...)

Un petit coup d'oeil dans le hangar d'à côté :

Ca sera peut-être pour (beaucoup) plus tard, en attendant je suis de plus en plus content de mon choix, l'ulm est certainement une bonne école de pilotage, à l'instar des gens qui commencent la navigation en dériveur et sont ensuite très à l'aise sur des quillards, la chose est sensible et ne pardonne pas beaucoup.

En attendant, je peux y retourner à Fihaonana (sans les rafales !) :





dimanche 24 août 2008

Dimanche gris

Pas de cours samedi, j'étais pourtant sur le tarmac, bien à l'heure, breffing et prévol effectués mais au moment de démarrer, la tour nous répond "l'aéroport est fermé, rappelez dans une heure...".
Je me doutais bien en voyant un policier tous les cent mètres sur la route entre la ville et l'aéroport qu'il se passait quelque chose...10 minutes plus tard le B737 présidentiel se pose et confirme mes craintes...on parle quand même du principal aéroport international de Madagascar là ! Trop tard pour voler, un autre élève suit, donc partie remise pour le lendemain.

Evidemment le temps est moins sympa aujourd'hui me dis-je sur la route en admirant le TGV local...
Finalement ça se débouche un petit peu et puis même avec un plafond à 1600ft c'est largement suffisant pour la leçon.

Décollage piste 11 avec 10 noeuds de vent de travers, "pleins volets" pour me montrer...
Moteur à mi régime on lache les freins, on accélère à fond et... on se retrouve en l'air en quelques secondes, ça grimpe vraiment très bien. En survolant le lac en bout de piste, mon instructeur me dit "là en cas de panne moteur, pas la peine de réfléchir, c'est tout droit dans l'eau, le lac est trop large..." et là je sens que j'ai oublié un truc pendant la prépa avant de décoller ! Mon harnais n'est pas serré du tout, c'est confortable si on oublie que le pare-brise n'est vraiment pas loin.


On part faire des virages, un peu plus serrés cette fois, des 360° à droite puis à gauche, histoire de voir que l'appareil réagit différemment selon le sens, je rate quelques photos (euh toutes en fait), mes paliers sont "corrects" et je scanne les instruments plus souvent et plus vite aussi, sans oublier le moteur cette fois !


Retour pour des tours de pistes... ah enfin ! Marcel me montre les repères visuels utiles pour cette première "main gauche", on passe en base et je m'aligne pour la finale. En courte, l'instructeur reprend le manche mais me laisse le palonnier : à moi d'essayer de garder l'appareil en ligne et au milieu, pendant qu'il maintient à quelques mètres au dessus de la piste... on efface les 3200 mètres et on repart pour un tour et une seconde remise de gaz.


L'exercice n'a rien de simple, le vent de travers n'arrange rien bien sur, mais c'est formateur. Dernier tour, les repères sont pris, assiette franchement positive pour "casser" la vitesse à 60kt, volets, la pente et l'alignement sont bons, ça bouge un peu en très courte mais Marcel est toujours là (!) et on se pose en douceur, retour au parking sans oublier de souhaiter une bonne journée à la contrôleuse qui était très sympathique dans les écouteurs.

samedi 16 août 2008

3ème leçon

Aujourd'hui, pas de grosse nouveauté, mais plutôt refaire tout ce qui a été vu auparavant. Donc j'ai géré plutôt bien la visite prévol , le roulage, et...toutes les communications radios. Et là, merci Ivao, merci Didier, Claude & les autres, les petites soirées du vendredi soir en Polynésie m'ont bien aidé ce matin, à tout comprendre et aussi à collationner sans bafouiller ! Il va falloir que je revienne aussi aux "franglaises" car il y a régulièrement des visiteurs anglophones dans le circuit (aujourd'hui c'est un Maule qui s'est posé devant nous, un M4 à train classique je crois ).

Ah et puis j'ai aussi effectué mon premier décollage...ça fait plaisir !

Ensuite, des petits exercices pour apprécier le comportement de la machine, mise en palier, réglage trim, puissance, virages stabilisés, à plat...

Retour pour une intégration vent arrière, premiers repères visuels pris pour la suite, base et finale, réduction, volets, les actions s'enchainent rapidement, et nous voilà déjà sur la piste. Même si j'ai participé beaucoup plus activement, l'instructeur se charge de la phase "palier-arrondi" qui me laisse encore perplexe...j'ai encore pas tous mes repères ! ( mais je sens que ça vient !)

Et finalement, si au départ j'avais peur d'avoir pris de mauvaises habitudes avec FS à surtout piloter en regardant les instruments, il n'en est rien, tenue de cap, palier et virages se font plutôt naturellement avec les repères extérieurs.
C'est même plutôt l'inverse, j'ai tendance à ne pas surveiller assez les paramètres moteurs...pas bien ça, surtout si ça chauffe...

J'ai en tout 2h40 au compteur, pas de quoi pavoiser...mais j'y retourne samedi prochain c'est sur ! ( et p'tet même avant...)




mercredi 13 août 2008

Visite médicale classe 2 - 1

A Mada, ça se passe comme en France, pour être candidat à une licence privée de pilote d'avion ou hélicoptère, il faut subir une visite médicale en vue de l'obtention de l'attestation médicale de classe 2.

Sauf qu'après ça se passe plus du tout pareil : d'abord cette visite est également exigé pour la licence de pilote ULM ( ce n'est pas le cas en France, c'est peut être un tord ! ) et surtout on vous fait passer en fait une visite type classe 1, je n'ai d'ailleurs pas trouvé de différence entre les deux dans la règlementation malgache.

Donc c'est un peu plus long et un peu plus cher, au programme : bilan biologique sanguin complet, analyse d'urine, radio cardio-pulmonaire, électrocardiogramme, électroencéphalogramme, consultation ophtalmologique ( acuité, champ visuel, tests stéréoscopiques et chromatiques ), consultation ORL & audiogramme, consultation cardiologique, consultation neurologique ( là j'ai eu un peu peur mais tout compte fait...) et consultation pneumologique avec test d'exploration fonctionnelle respiratoire.

Ca m'a fait un peu penser à "L'étoffe des Héros" à deux détails près, l'infirmière moustachue en moins et je vous laisse trouver l'autre...

Reste la consultation générale et finale avec le médecin aéronautique agréé, m'enfin a priori c'est tout bon et ne fréquentant pas assidument les toubibs, ça a été l'occasion d'un bilan pas inutile...

Et c'est la même ou presque tous les ans à partir de 40 ans, chouette !

samedi 9 août 2008

2ème leçon

Pour cette deuxième scéance, au programme la prévol vue en détail, puis un vol local direction nord-ouest vers la colline sacrée d' Ambohimanga.

La tour nous demande de maintenir la position au point d'arrêt de la 11 ....

...c'est compréhensible, et ceux là après 11 heures de vol ne doivent pas être fâchés d'arriver !

Le A330 de Corsair en provenance de LFPO nous gratifie d'un kiss impeccable et on va pouvoir y aller...

... enfin presque ! On est peu de chose parfois...

Le palonnier et mes pieds, c'est pas encore l'amour fou, suffisant pour le roulage mais tenir la ligne pendant l'accélération reste impressionnant, je sens l'instructeur qui corrige au fur et à mesure jusqu'à la rotation.

Cap vers Ambohimanga et la multitude de collines alentours, en survolant le lac qui se trouve en bout de piste puis des rizières. Cette fois encore, le temps est magnifique, et j'arrive même à profiter du paysage tout en me concentrant sur un enchainement de virages.

Déjà le retour, le vent a tourné et nous sommes autorisé pour un complet sur la 29 avec une directe en finale. Je m'aligne assez loin, gaz réduit et effectue la mise en descente, Marcel me montre comment "casser" la vitesse avant de sortir les volets ( le petit interrupteur au milieu du tableau de bord à droite de la bille que j'ai bien du mal à repérer, surtout avec ma main gauche... va falloir rapidement devenir ambidextre des deux mains !) et il reprend la main un peu avant l'arrondi ( et quand je dis "un peu", je me suis posé la question à un moment....).

Les 50 minutes de vol ont passé très vite, je suis beaucoup plus content de cette séance, moins crispé sur les commandes, un peu plus souple sur mes corrections et mon approche qualifiée de "vraiment pas mal du tout pour la première", même si en même temps la liste des choses à corriger s'allonge...

Retour au parking, et on croise des chanceux qui ne feront pas la queue pour récupérer leurs valises ( mais qui la porteront eux même ! )

Ainsi que le marchand de pétrole...

A samedi prochain !




mercredi 6 août 2008

Initiation

Voici deux petites vidéos d'un vol effectué en 2007, la découverte de l'ulm. Je ne suis pas près de faire pareil, c'est pas conseillé d'ailleurs !




dimanche 3 août 2008

Ivato sur FS

J'ai de la chance, l'équipe de FS Mada nous a gratifié l'année dernière d'une magnifique scène pour FS9 de FMMI, qui devrait encore être améliorée cette année, merci à eux.

Avec l'aérogare, les hangars aéroclubs et compagnies privées, et tous le traffic réel en 2007.

On attend la suite avec impatience !

samedi 2 août 2008

Ma première leçon

Ce matin donc, rendez vous pris pour ma première leçon, la paperasse expédiée ( faut aussi que je passe la visite médicale, la même que pour le PPL d'ailleurs), les demi pleins faits, et c'est parti !

La prévol, pas très compliquée, d'abord extérieure ( mon dieu qu'il sont petits ces écrous ... ), jauges réservoirs, purge, pas trop de caramel dans l'essence ?... du SP 95 ici, et on grimpe à l'intérieur. Bon, pas très spacieux certes, mais la position est confortable même avec des grandes jambes. C'est en tout cas la première impression.

C'est un LAND AFRICA, modèle Impala, tout alu, avec un rotax 912UL de 80cv pour 274 kg à vide et une MTOW de 450 kg, comme tout ulm qui se respecte. A deux pas trop lourds, ça laisse 25 kg de bagages pour 6 heures d'autonomie, plus qu'il n'en faut pour aller se baigner.
Comme le nom ne l'indique pas, le fabricant est portugais


Chouette, un joli manche à balai avec un bouton pour les m.... NAN ! le push-to-talk de la radio bien sur. Construction propre, l'ensemble fait sérieux.

L'instrumentation est....suffisante, pas de "boule" ni de gyro-compas, va falloir uniquement se servir de ses yeux et de son cerveau... et plus tard le GPS ne sera pas inutile quand même. Il y a bien un compas magnétique, mais petit et perturbé car mal placé parmi les instruments électriques. ( on s'en sert pas sur FS,hein , en plus ça tourne à l'envers... ). Train tricycle, freins hydrauliques différentiels, des volets à commande électrique ( 3 crans + lisse ) qui font basculer l'ensemble du plan mobile des ailes, ailerons compris, et même un trim électrique également, le grand luxe quoi !

Check list pré-démarrage, démarrage du moteur, check pressions, contact avec Ivato tour, " T-AR au parking Tana Aero Formation, consignes et roulage pour un local sur la D7, 2 personnes à bord, pilote Marcel, 3 heures d'autonomie"....
- réponse "grhmzzz QNH 1025 cruchh ???.... piste 11 ?? .... point d'arrêt whisky", bon bah j'ai pas tout compris, je m'y attendais, c'est moins propre que sur Ivao !
"Ok on y va, tu mets tes pieds comme les miens, je lâche, 2000 tr/min et tu suis la ligne jaune jusqu'au point d'arrêt W." Bon, c'est parti, déjà les chaussures pas assez souples, pas pratique avec les palettes des freins franchement verticales. Après quelques erreurs de "dosage", ça n'est pas trop difficile de manoeuvrer, mais tenir la ligne pile dans l'axe l'est déjà plus. Je me présente au point d'arrêt, Marcel me fait placer l'avion (je vais appeler ça comme ça dorénavant, plus simple ! ) à 45° ?!? " il y en a un autre derrière, c'est plus sympa ça évite le souffle !!! " Ouais, bon, je sais pas, c'est un rotax devant, pas une turbine de boeing...

Je m'aligne sur la 11 et je rend les commandes ( en fait non, je garde main et pieds au contact mais je relâche, histoire de suivre la manoeuvre ), c'est le co-pilote qui poursuit ( eh oui, au moment de montrer dans l'appareil, je me suis poliment dirigé du côté droit mais c'est pas comme ça la vie ! ).

"Tango-Alpha Romeo autorisé décollage piste 11, vents 10 ? noeuds du 170, virage à droite" Yes ! cette fois j'ai presque tout entendu-compris !

La piste fait 3100 mètres, nous sommes à peine au premier tiers, ça devrait le faire....

Un cran de volet, Plein gaz, ça se promène un peu, 40 noeuds, "badin actif" ( je me marre !), on accélère encore, 60 noeuds, ok on décolle, on a du parcourir une cinquantaine de mètres, et encore ! ( ce n'est pas un appareil rapide, par contre il est équipé de becs d'attaques permanents impressionnants qui lui confère des caractéristiques VSTOL...évidentes ! )

Dès les premiers mètres, ça bouge bien, c'est pas mon tout premier vol mais je me fais encore surprendre ! On se détend...y'a que ça à faire, 500 ft/min "tranquille", mais ça monte ! ( il tient les 1000 ft/min sans problème, au détriment de la conso bien sur ). Le lac en bout de piste génère quelques turbulences.

Virage à droite, on continue à monter vers 5000 ft en direction de la "D7", une petite zone réservée aux leçons basiques notamment. 5000 pieds en palier, (ç'est vite fait, ça fait 800 ft AGL !) ,réduction moteur, on touche pas au trim ( réglé avant décollage ), on est stable .

Pas très loin, un immeuble de 23 étages en construction, complètement incongru dans cet environnement ( pour ne pas dire saugrenu ), mais je me rappelle l'expérience vécue d'une première nav solo ici même d'un ami et je me rend compte que cette construction unique est désormais le meilleur repère VFR du terrain.

Ensuite démonstration sur les 3 axes, tangage, roulis, lacet, je ne suis quand même pas complètement en terre inconnue, merci FS !

Je reprend les commandes, je cherche un repère visuel, une mouche explosée sur le pare brise pile en face de moi fait très bien l'affaire, et premier exercice en vol : pas bouger ! je vise une petite colline au loin et je m'y met....

Je dérive à droite, je corrige, oulala, il est vachement sensible ton joystick, Marcel ! On se calme, on y va doucement, ok, ça va un peu mieux, 1 seconde, 2,3,...5 bing une rafale de côté, et puis une autre, je fais de la mayonnaise avec le manche...bon ça c'est pas évident, pas la peine de corriger quand c'est trop tard ! On "sent" bien l'air, et on sent bien qu'on fait pas la loi !

Ca va, mais je suis pas super à l'aise, je regarde ma main, phalanges blanches, ok j'ai compris, le garçon est "légèrement" crispé ! ( les pieds j'en parle même pas ). J'essaie de me détendre (t'en as de bonnes toi, je te signales que je pilote là !) et j'enchaine quelques virages coordonnées ( ou presque ! ). Pas évident, faut pas non plus rester les yeux dans la bille, il y a du vent et l'effet est différent à droite de la gauche. ( et pourtant je connais à peu près la théorie ).

Il est temps de rentrer sur Ivato, intégration directe en base de la 11, puis je rends les commande pour la finale et l'atterrissage. Bonne idée, aujourd'hui ça va comme ça, pas envie de le tenter.

En courte finale de la 11, il y a un trou dans le relief, juste avant la route elle même en contrebas de la piste. Ca provoque une dévente qu'on ressent même parfois en avion de ligne, à anticiper donc.

Et toi le gros au point d'arrêt, tu bouges pas ! "Appareil en finale" . Ils doivent être contents les pilotes de Air Mad !

A quelques mètres de la piste, on récupère d'un seul coup la sensation de vitesse, 50 noeuds sur un badin, c'est "lent", pas quand on regarde la piste juste en dessous... ça touche un peu franchement, et on passe gaillardement devant un ATR72 de Air Madagascar au point d'arrêt Whisky, nous obligeant à poursuivre pour sortir par la bretelle suivante "Charlie" ( celle des 747 et des A340 donc....)

Je reprends les pédales pour un nouvel exercice de roulage, attention de ne pas accrocher un autre ATR en passant...non je rigole ! C'est hyper large vu d'ici. Dans ce sens ça monte franchement, un peu plus de tours sont nécessaires si on veut pas y passer la journée.

Retour au parking, entre temps on a perdu le contact radio avec la tour, ( mauvaise manip radio, faut dire que c'est un module standard diamètre 63 au tableau de bord, faut pas des gros doigts ! ) en tout cas il va falloir s'expliquer ! ( mais moi je suis élève, hé hé....et puis c'était pas mes doigts )

C'est terminé pour cette fois, pas loin d'une heure finalement, rien vu passer bien sur. Première ligne dans le carnet, mais c'est pas moi qui remplie !

Je jette un dernier coup d'oeil sur les appareils au parking, y'a du beau monde, deux cheyennes, une corvette, un cardinal ( celui là je le connais ! ) et...un baron en train de pourrir, si c'est pas malheureux ! Si un peu...






Faudrait se décider un jour !

Bah voilà, ça doit faire plus de trente ans que j'y pense, un an que ça me travaille sérieusement, ça y est enfin, j'ai fini par me décider et ce matin j'ai pris ma première leçon de pilotage ULM.

Un ulm donc, moi qui gamin ne dessinait que des mirages III, puis qui ne pilotait que des gros porteurs à mes débuts sur FS, maigre consolation d'une myopie assez sérieuse qui m'a juste obligée à essayer de trouver un (autre) métier qui pourrait me plaire (j'ai arrêté de chercher d'ailleurs...), moi faire de l'ulm alors qu'il y a plein de petit avions sympathiques, avec de belles lignes, un vrai moteur dedans.... vous n'y pensez pas !

Il y a un an, l'occasion de faire deux petits vols se présente, un tour assez "musclé" en Jocker puis un autre plus calme en Tetras, et là je découvre que ça ressemble "presque" à un petit avion, que ça vole plutôt bien, ça grimpe, ça se pose presque n'importe où ( pas idiot dans un pays qui n'est que collines, et quand il y a un petit morceau de plat...c'est souvent une rizière ). En plus nous sommes trois potes à être intéressés, une machine d'occase par la suite est presque envisageable. Bon, ça laisse à réfléchir...

Le temps continue de filer, des incertitudes sur la règlementation locale, des instructeurs indisponibles... je me remet à penser à l'avion. Là aussi, compliqué, peu d'avions d'école, peu d'écoles tout court aussi, toujours des problèmes de disponibilité ( de mon côté et de celui des instructeurs, souvent des pro de Air Mad ), et puis les tarifs de loc. et carbu qui s'envolent (merci Bush & Co ), ça reste un peu déraisonnable pour l'instant.

Il y a deux jours, passant pas loin de l'aéroport, je pousse jusqu'aux bureaux de l' ACM, aviation civile de Madagascar, histoire de réactualiser mes données et de me faire du mal. Un homme attend également à la porte du bureau de renseignement, style "bushman", pas l'air d'un élève ça... Ben non, plutôt PP, et instructeur, et pour l'instant plutôt instructeur ULM. Ah ! "Tu as un quart d'heure ?, je te montre la machine ?". La suite a pris deux jours...

Samedi 2 Août, 8h00. Téléphone ! ( la nuit fut courte, soirée Ivao en PF très tardive avec Didier, David, Emmanuel...en plus on a papoté une heure de plus sur Team Speak ... couché 04h00...local ! ). "Bon, y'a un peu de vent mais ça va, si t'es toujours partant...". Bah oui, les papiers nécessaires sont prêts, l'arzent aussi... je saute dans ma voiture et embouteillages aidant, je me traine à 20-25 NM jusqu'à l'aéroclub.

Ce sera donc Tango - Alpha Romeo ( eh oui, les ulm n'ont droit qu'à 3 lettres ! )