dimanche 23 novembre 2008

Encore des tours...

Bah oui, mais c'est moi qui ai demandé ! Normal, mes attéros restent vraiment les trucs plus que perfectibles (les jours où ça va bien), et en plus même quand c'est pas trop mal...je sais toujours pas trop apprécier ce que j'ai fait en plus ou en moins...pénible !

Au roulage on passe devant un beau Challenger 300 immatriculé en N, y'a du beau linge en ce moment...

Donc c'est parti pour deux tours, décollage court comme la dernière fois, pieds sur les freins, pleins volets, gaz à fond, manche à mi-ventre et on lâche tout ! Ca arrive très vite mais encore une fois, on en oublie de prendre un repère pour essayer de mesurer la distance...

Premier circuit de la 11 à droite, à cause d'une arrivée IFR, un B737 d'Air Madagascar qu'on ne tarde pas à apercevoir, la tour a anticipée sa demande de retardement en vent arrière (en circuit à gauche, la colline ne permet pas de faire une attente à hauteur du circuit de piste....boum !

Plutôt qu'enquiller des 360° à répétition on part survoler un lac au sud quelques minutes, le temps que le boeing fasse son demi tour et remonte une partie de la piste. On réintègre en fin de vent arrière et je me présente pour un touché. Po trop mal, je remet les gaz et je tire sur le manche, toujours pleins volets, ça grimpe bien. Je commence à rentrer les volets progressivement et Marcel me coupe les gaz (ça l'amuse....). Je rend la main (ça je le fais bien), on redescend, palier (trop haut) j'arrondi (trop fort) et je sens un truc dans le bas du dos qui me dit que ça va taper un peu dur (trop vrai). Ca tape un peu dur, je rate jamais ça d'habitude (trop con)...

Je remet les gaz et je garde la main sur les gaz, des fois que....

Le circuit, les repères, la vitesse, tout ça c'est à peu près rentré maintenant, je ne m'emmêle plus non plus les bras pendant la préparation de l'avion pour l'atterrissage (les gaz sont à gauche, pompe et volets au centre, forcément à un moment faut passer le manche d'une main à l'autre...)

le deuxième touché est lui aussi correct mais avec les corrections verbales de Marcel quand même. En vent arrière on demande à prolonger vers India-Oscar, la balise extérieure (OM) de l'approche de la 11. On monte un peu plus haut et on réintègre donc en très longue finale, ce qui me permet d'essayer de gérer le plan de descente sans mes repères/hauteurs habituelles.

L'axe lui aussi est assez bien tenu sauf juste à la fin où je me laisse gentiment déporter à gauche... la piste est large mais faut pas pousser, au prix de quelques manoeuvres un peu désordonnées j'arrive à me remettre dans l'axe juste avant de toucher....bon ça va personne n'a rien vu ?

Dernier tour, je m'annonce en vent arrière travers tour comme d'habitude, la tour répond "numéro 1 rappelez en finale"elle aussi comme d'habitude et quand on arrive travers seuil Marcel se jette sur la radio et demande un circuit court pour un complet ! "Allez vas-y, tout de suite !"

On est à 500/550 pied, et ça donne un peu les "break" dans "Les Têtes Brulées", cette fois ci je vise bien le seuil de piste, autant dire qu'on arrive presque à 90° de la piste ! Virage en descente, pas le temps pour les volets (sic) et je serre tellement mon virage de peur d'overshooter que je me retrouve à gauche de l'axe... c'est malin ! "T'as vu où t'es ! complètement à gauche !" Ben ouais... en plus pour un circuit court j'ai bouffé de la piste avant de toucher !

Encore une fois, mes touchés sont "pas trop mal", j'ai oublié trois fois de suite de tenir le manche une fois que le train principal est posé donc l'avant retombe un peu vite, mais j'ai toujours une petite incertitude sur le bon moment pour "palier-maintien pour ajuster la vitesse-arrondi mais pas trop"....
C'est pas lourd un Piper ? Si, quand le taxiway est franchement en descente !

rien à voir mais sur le retour le temps s'est franchement dégradé (comme tous les après-midi, c'est la période...et ça va durer plusieurs mois !), et j'ai fait un peu de raffting en ville avec ma voiture...ça nettoie bien les passages de roue...

mercredi 19 novembre 2008

TDP & photos

Le mercredi en général, on fait un petit vol de "maintien" pour essayer de garder le maximum des acquis.

J'ai carte blanche, je propose donc de bosser mes tours de pistes et particulièrement mes atterrissages.
Marcel me propose à son tour 2 touchés, un petit local vers Ambohimanga histoire de se détendre, et deux autres circuits pour finir.
Il n'est pas trop partisan de faire "bouffer" du tour de piste à outrance, et préfère "étaler la houle". Normal pour un ancien marin, et c'est vrai que ça ne me réussit pas si mal finalement.

Au point d'arrêt on remarque un bizjet au parking, un embraer a priori.

Pleins volets pour un décollage court, sur les freins.

Dans cette configuration, on commence à tirer sur le manche vers 40 MpH, pas trop fort et dès qu'on sent les roues principales quitter le sol on rend la main immédiatement pour accélérer, à quelques centimètres au dessus du sol. Le vent est assez faible donc pas trop de soucis avec le palonnier/les ailerons, tant mieux parce qu'il n'y a pas trop la place, et je m'en tire plutôt bien.

En vol pour deux tours, un cessna est également dans le circuit, il fait des touchés avec stop & go, pas de risque qu'il nous rattrappe.
Les deux touchés sont bien, vitesse et plans bien stabilisés malgré les accélérations du vent subies en finale, et l'application des pleins volets qui se ressent fortement sur le comportement. La dernière fois que j'ai fait des atterrissages pleins volets j'avais trouvé ça plus difficile, cette fois c'est plutôt le contraire, je me suis habitué à la relative "lourdeur" et la vitesse moindre facilite l'arrondi. On fait comme le cessna, freinage fort jusqu'à l'arrêt, maintient, plein gaz et on relache pour limiter la course de roulage au minimum.

A l'issue du second touch & go (pas vraiment puisqu'on stoppe entre les deux), on file à l'est vers la colline d'ambohimanga, histoire de rester sur deux succès ! La pluie quotidienne des après-midi a fait son oeuvre, le terrain est humide en dessous !

Le badin est paresseux, Marcel reprend les commandes tandis que je shoote les environs et on se rapproche d'une colline pour "prendre du vent".

On aperçoit une batisse perchée au sommet, on se rapproche, le nombre de drapeaux et l'aspect fraichement repeint suggère un batiment plus ou moins historique, je vais chercher...
en regardant bien, on distingue deux autochtones, "à fond", assis sur un gros cailloux (j'aurai pu dire contemplatifs aussi...)

Une minute plus tard, j'annonce "verticale Ambohimanga et cap retour", fini la balade, direction le circuit.
Premier touché un peu moins assuré, l'arrondi un peu trop prononcé nous laisse flotter un peu trop longtemps au dessus de la piste, mais je rend la main suffisament vite, la vitesse reste sufisante avec la configuration volets pour que le touché reste assez souple.

Dernier tour, arrivé travers seuil, Marcel appelle la tour et demande un circuit court, ouais, pas prévu, on est un peu haut, pas grave, moteur bien réduit, virage franc vers la piste, Marcel me dit de viser le seuil, moi j'essaie bien de tirer un peu à droite histoire de me garder une petite marge mais il insiste ! Finalement, un dernier virage juste avant le seuil pour se rétablir dans l'axe, c'est mon premier virage serré basse hauteur et ça surprend un peu visuellement mais ça passe très facilement ! Posé dans les plots, un peu avant même, la tour nous demande de poursuivre jusqu'à la central, un appareil au roulage pour la première bretelle.

Il fait très lourd, on ouvre nos portières pour le roulage parking, histoire d'essayer de sécher un peu...
Ca me permet de voir de plus près le visiteur, un embraer 135/145 kenyan.

Et un dernier shoot sur l'un des 767 d'Air MAD au hangar maintenance, je ne me lasse pas de leur déco. Au fond du hangar, le 737-300 présidentiel "Force-One" (si, si !) et un ATR 72-500 avec ses hélices "cimeterres" à six pales.

dimanche 16 novembre 2008

Go around et QFU changeant

Aujourd'hui au programme un peu de mania, un exercice de panne en campagne, et... des surprises.

Au départ du parking, on apprend que la piste en service (le fameux QFU) est la 29, on est donc logiquement autorisé pour la bretelle centrale.

En passant, on voit un atrouppement sur la pelouse en bordure du taxyway, atrouppement causé par...un combat de coq ! Là c'est un peu fort quand même, si un coq part dans le mauvais sens, les plumes vont voler ! On les "balance" à la tour, et on croise peu après une voiture gyrophare allumé...

Au parking principal, un magnifique B757 de Monarch, aux couleurs de "Captain's choice" un TO de luxe qui effectue un trip de 21 jours depuis Londres à travers l'Afrique. http://www.captainschoice.com.au/cpa/htm/htm_tours_details.asp?page_id=3&tour_id=129 . Ca a l'air sympa, 80 places dans l'avion c'est confortable, si vous avez 29 000 $ en trop...

On maintient au point d'arrêt pendant que le PAC 750 s'annonce en finale de la 29. Atterrissage parfait (ça fait réver...), la tour nous annonce "vents calmes" et nous propose la 11, ce qui nous permet de décoller immédiatement.

Virage à droite direction la classique D7 pour des éxercices de virages à 30 puis 45°, à vitesse normale puis en "vol lent", en essayant de parfaitement tenir vitesse et altitude, et d'acomplir des sortie de virages "sur commande". Pas trop mal, plus facile à droite qu'à gauche où le couple moteur tend franchement à faire piquer le nez, il faut compenser dès la mise en virage.

Nous sommes à 5500 pieds QNH, soit environ 1200 pieds au dessus du sol, Marcel met les gaz au ralenti et m'annonce une panne moteur, faut se poser ! ( j'avais deviné...).
Je pousse le manche et met l'appareil en descente en visant les 60 MpH, ce qui donne un taux de 400 ft/min, 3 minutes max pour se vacher. Les 30 secondes prises pour choisir une "belle" zone entre des arbres seront de trop, on frôle une zone boisée d'assez près pour se dire que c'est loupé. en plus en se rapprochant, la "belle" zone se transforme en terrain rempli de trous...
Au deuxième essai, je prend moins de temps pour choisir et finalement j'arrive trop vite, comme quoi la gestion de l'énergie dans ce cas n'est pas facile...

Cap retour, la 29 à nouveau en service, on intègre la vent arrière main gauche, survol du lac, Marcel m'indique le bon repère pour passer en base pour ce premier circuit inédit, je réduit, 600ft AGL et 60 MpH, un cran de volet, je m'aligne et annonce en finale pour un touché.

La descente est régulière, la vitesse calée, je commence à me dire que c'est bien parti, palier, ça part un peu à gauche, et là , gros bourrin, j'arrondi trop, je cabre, la vitesse chute mais pas le zinc, puis je sens qu'on s'enfonce, j'annonce "mal barré", j'entend "oh là là" dans le casque et en même temps je repousse les gaz à fond. J'ai tendance à etre délicat avec les commandes mais là je l'ai pas loupé !

On reprend quelques dizaines de pieds et Marcel repousse à nouveau les gaz au ralenti, allez une panne moteur décollage pour la peine ! Je rend la main, palier - arrondi - touché ( bon sang c'est facile quand on veut !) et je remets les gaz pour un tour.

C'était moins une quand même, mais j'ai droit à des félicitations pour ma remise de gaz avant un touché qui aurait été "dur" pour le moins, j'ai été plus rapide (pas de beaucoup à mon avis) que l'instructeur.

En vent arrière main droite cette fois de la 29, on entend un avion en approche , ça sent le 360 de retardement, effectivement la demande de la tour ne se fait pas attendre. J'entame un virage par la droite, lorque la tour rappelle l'appareil en finale pour lui demander d'intégrer la vent arrière de la 11, le QFU vient de changer ! Main droite pour l'autre appareil, sinon ça va faire des étincelles...

J'anticipe l'appel de la tour et limite mon virage à 180° pendant que la tour nous demande de reprendre la vent arrière main gauche de la 11. On y est déjà !

L'appareil se pose alors que nous atteignons le travers seuil de piste.... et que la tour nous annonce un nouveau changement de QFU, presque en s'excusant, mais y'a pas de quoi, donc re-180° et re vent arrière droite de la 29.... je trouve ça assez ludique et formateur, tout en espérant que ça ne va pas recommencer en courte finale.

Le vent tient et je me pose sans difficulté particulière, juste un peu désaxé au dernier moment, manque de pied à doite au touché... c'est pas la première fois...

Retour au parking par la "centrale" ( qui fait 22 m de large.... ), on remonte à nouveau tout le tarmac principal, presque tous les boeing d'Air MAD sont là, on se sent "petits" !

La synthèse : la mania ça va, les exercices de panne seront bien sur à refaire, je vais m'employer à mieux surveiller le terrain en permanence (voeu pieu), mes approches sont nettement plus stables et ma vitesse était bonne, un arrondi complètement raté mais j'ai bien réagi !

Pas de photos aujourd'hui alors je vous met celle-ci en attendant de trouver de quel terrain il s'agit.
Edit: il s'agit de Manakara FMSK, situation assez unique ! (merci Mike pour l'info)


mercredi 12 novembre 2008

Tours de pistes...

Les deux dernières leçons m'avaient laissées sur ma faim, très insatisfait des mes approches et de mes atterrissages. Donc aujourd'hui en partant vers l'aéroport, sentiment mitigé, entre l'envie d'améliorer tout ça et un peu anxieux de refaire les mêmes erreurs... je me repasse mentalement les séquences et les points "noirs", c'est principalement le maintient d'une bonne vitesse tout au long de la descente qui pose problème.

Au programme un vol court avec uniquement des tours de pistes...enfin on verra ! Marcel me dit d'entrée "aujourd'hui on va faire des atterrissages de précision" ! Euh oui., moi je veux bien... mais je fais déjà pas bien les atterrissages "normaux", donc ?

Vents faibles au sol, on a connu pire, par contre ça turbule un peu en l'air à certains endroits du circuit ( la vent arrière main gauche de la 11 longe une colline, à 600 ft AGL on la sent bien).

35 minutes plus tard, après 4 circuits gauches de la 11 plus une panne moteur au décollage, ma cote personnelle a remonté : les trois premiers touchés ont été assez bon et "précis" (sur les plots), la panne moteur bien gérée, et le dernier complet pleins volets plus délicat, l'appareil est plus "dur" et refuse un peu la piste, un peu trop vite encore...

Mais pas de rebond, ( au débrief, mon instructeur m'explique que la phase du touché est plus délicate en ulm à cause du poids faible, du manque d'inertie qui en découle et des suspensions assez "limités" ).
Mes circuits sont à peu près rectangulaires, sauf une fois où je passe en base trop vite...
J'ai mieux tenu ma vitesse en descente (quoique toujours un peu rapide) sauf à l'entrée de piste où ça réaccélère franchement, l'effet conjugué d'un plan par parfaitement tenu et du "trou" à l'entrée de piste, et que j'ai tendance à sur-corriger un peu trop, en ne coupant pas les gaz assez vite juste après. (J'avoue, j'ai un peu de mal à tirer complètement la tirette vers moi... au cas où !)

Au final, une scéance positive, qui fait partie des jours "avec", à ce stade c'est bien le problème, y'a des jours "avec" et des jours "sans" !

Le 747 d'Air China, au roulage....

.... pratique pour nettoyer le taxiway !

dimanche 9 novembre 2008

A reculons ...

Tout est dans le titre, voilà une leçon dont je me serais bien passée, même si le plaisir de voler est bien là. Mais ça fait aussi parti de l'apprentissage et puis j'ai ramené quelques photos sympas (quoique un peu floues, comme souvent).

Décollage sur la 11 derrière un ATR, pas beaucoup de vent au sol, ça s'annonce pourtant bien. On part pour quelques tours de pistes, la tour nous "donne" un circuit à droite moins habituel, pas souvent pratiqué, bref je passe en vent arrière beaucoup trop vite et je me retrouve trop près de la piste. En plus ça secoue encore aujourd'hui, ce qui consomme un peu plus de neurones ...

J'écarte un peu mais il faut déjà passer en base, ça va trop vite, j'en oublie les volets, la pompe (qu'on vient de décider de mettre pour les décollages/atterrissages, sur le rotax les avis sont partagés à ce sujet d'ailleurs) et je déboule à 75 MpH, beaucoup trop vite, mon instructeur maintient le palier pour faire tomber la vitesse et on se pose ensuite mais vraiment pas brillant...

Deuxième tour, mon circuit est plus large, mais ça reste court, et puis le manque d'habitude pour les repères visuels, je commence à tourner en base un peu trop tôt, l'alignement est bon, mais la vitesse n'est toujours pas contrôlée, c'est encore trop long, sur une piste courte j'aurais droit à une remise de gaz.

J'essaie de lister toutes mes erreurs pour la suite mais Marcel appelle la tour et demande à partir vers le nord, il doit penser que c'est pas la peine d'insister, on va aller faire du "tourisme" pour relacher la pression !

J'en profite pour faire des photos, chaque nouvelle direction offre son lot de paysages différents, là beaucoup de collines les unes contre les autres avec des rizières nichées dans les creux.

Une petite forêt qui resiste encore à l'homme, pour combien de temps ? Il reste heureusement plus loin des zones mieux préservées mais là encore, le futur est incertain.

Les villages se suivent, reliés par des pistes qui, vues du ciel, paraissent en bon état, un petit tour en 4x4 dessus démontre bien souvent le contraire...

Cap retour sur Ivato, le lac en bout de la 29 et surtout l'hotel "building" en construction qui se détache au loin de la surface nous met facilement sur le bon cap.

On intègre la vent arrière gauche de la 11, que je connais bien, je m'applique à réduire ma vitesse et préparer l'atterrissage, mais ça secoue fort, le badin oscille allègrement entre 60 et 80 MpH, ça sent "l'appontage" encore ce coup-ci ! Je m'aligne et je tiens l'axe malgré un fort vent de travers dont je n'ai pas réellement conscience, mais qui doit m'occuper quand même car j'entend vaguement Marcel me dire "trop vite, réduit tout !", j'ai encore repris de la vitesse pendant la finale, palier, le nez part à droite, je pousse le pied gauche mais ça veut pas trop, arrondi un peu trop prononcé, c'est bon quand même on est sur l'axe...

Retour au parking, ça s'agite dans la tête, ce coup là j'étais vraiment "derrière" l'avion, Marcel me dit que le dernier posé était assez bien et me confirme un vent latéral important, n'empêche j'ai rien suivi, j'ai "subit" et ça c'est pas bon du tout...


samedi 8 novembre 2008

Arivonimamo

Aujourd'hui une petite nav improvisée vers Arivonimamo FMMA, à 20 NM au 270 d'Ivato, qui fut le premier aéroport international de Madagascar avant que Ivato ne prenne la relève en 1967. Ne subsiste qu'un détachement militaire de l'aviation ( c'est là que sont stationnés les ulm de l'armée ) et la zone n'est pas vraiment autorisée, on ne pourra donc pas survoler les installations.

Peu de vent au sol, mais passé les 500 ft, on se retrouve dans de l'air passablement agité, ce sera le cas pendant tout le vol. Pas vraiment génant mais le contrôle de l'appareil est permanent, il faut contrer les caprices de l'air et ça me fait penser à mes tentatives en hélicoptère sous FS, pas question de lacher le manche aujourd'hui. Marcel me le confirme, par beau temps comme aujourd'hui "c'est rarement pire" !

La traditionnelle carte aéro au 1:500 000ème n'existe pas, on a le choix entre une carte globale au 1:1 000 000ème coupée en 4 ou bien des cartes routières pas vraiment adaptées. Finalement, le GPS semble la meilleure option, même si les cartes disponibles sont très basiques.

Quelques jours de pluie et les couleurs changent franchement

Pour des navigations courtes, l'expérience du terrain, une fois qu'on l'a acquis est suffisante mais je pressent que ce ne doit pas être si simple de se lancer vers une destination inconnue. Peu de zones interdites par contre, mis à part les environs de la ville d'Antananarivo y compris Iavoloha (le palais présidentiel) mais il faut se conformer au relief, penser aux terrains de dégagement ou du moins aux zones de "vachage"...

Le terrain n'est pas très facile à repérer de loin, la piste "bitumée" a depuis pris une teinte ocre qui se fond dans le paysage, mais une très grosse antenne parabolique ( dispositif de la Nasa ) nous met facilement sur la voie.

La piste d'Arivonimamo, "là où il y eut 1000 ivrognes" !

Cap retour, on cherche à retrouver la "D7" sur le parcours mais la "monotonie" du paysage ne facilite pas la tache, finalement on se retrouve vertical D7 un peu par hasard.

On s'annonce en base, dernier virage et mise en descente, le vent se calme et l'atterrissage est assez facile, encore un peu rapide, Marcel me fait prolonger le palier avant de toucher pour diminuer notre vitesse.

Demain, on prévoir un tour vers le nord et... des tours de pistes. J'ai déjà 13h de vol et pas beaucoup d'atterrissages...


samedi 1 novembre 2008

Sur le tarmac

Pas de vol ce week end pour cause de paperasses en cours, j'en profite pour laisser le casque et je pars avec ma "caisse à clous". Je vais aider Marcel à installer le compas magnétique, notre seul instrument de navigation (GPS excepté), sur la casquette du TdB. Actuellement, il est un peu coincé entre les instruments moteurs et ça le perturbe.

Le compas et son nouveau support

La fixation est prête à recevoir le support orientable. On jette aussi un coup d'œil sur le panneau de contrôle des volets électriques, qui ne fonctionne pas exactement comme il faut, mais la panne n'est pas identifiée. Enfin on en profite pour dévisser la trappe d'accès sous le fuselage qui donne accès à la tringlerie des ailerons, volets et aux réservoirs d'essence.

Un bruit de turbine inhabituel me fait ressortir la tête des entrailles de l'ulm et j'ai juste le temps d'attraper mon APN pour shooter un bell 206 qui décolle et translate entre les hangars, la manoeuvre est un peu surprenante, l'espace est loin d'être dégagé.